Ombre Bones
"Athnuachan – l’Académie est le premier tome d’une saga écrite par une jeune auteure auto-éditée sur Amazon, Cyrielle Bandura. Certains le savent peut-être mais Cyrielle est une amie et c’est toujours angoissant pour moi de lire le roman d’une personne dont je suis proche. J’ai peur de ne pas aimer, de ne pas savoir en parler, de vexer dans mon retour. Mais la plus belle preuve d’amitié n’est-elle pas l’honnêteté? Avant de développer ma chronique, quelques informations supplémentaires sur le premier volume d’Athnuachan: il est disponible en numérique (4.50 euros) et en papier (16euros) sur amazon. Il s’agit d’une série de fantasy post-apocalyptique (un peu dans la même idée que les Chroniques de Shannara, donc un retour en arrière de l’humanité après un trop plein technologique) inspirée de la mythologie celtique.
Athnuachan nous raconte l’histoire de Sélène, une jeune fille qui a été appelée à l’Académie des Guerrières, supposées protéger Mór-roinn des attaques de Dragons. Sélène n’a jamais aimé les femmes de l’Académie, qu’elle qualifie volontiers de harpies, mais elle ne veut pas faire honte à sa mère et se résout donc à y aller. Ce roman est avant tout l’histoire de son initiation, de son entraînement, de la manière dont elle va mûrir et découvrir les secrets qui entourent son existence. Comme Sélène ignore beaucoup de choses au sujet des Gardiennes, nous découvrons et apprenons l’univers en même temps qu’elle, au travers de ses cours, de ses propres interrogation, ce qui nous permet d’obtenir énormément d’informations et de ne pas se perdre dans la lecture.
Le roman s’étale sur plusieurs années, douze ans exactement et j’ai regretté qu’il n’y ait pas de repères chronologiques au début des chapitres, pour qu’on puisse mieux ressentir le temps qui s’écoule. C’est un détail, mais ça m’a manqué, même si ça ne nuit pas à la compréhension du roman en lui-même.
Sélène est une héroïne intéressante, profonde et travaillée. Le roman est écrit à la première personne, au passé simple. Nous vivons donc tout à travers ses yeux, ce n’est pas une gentille petite fille parfaite ni une rebelle sans cervelle qui va mettre tout le monde en danger avec ses caprices. Elle sonne vraie, humaine, elle a ses qualités et ses défauts, toute en nuance. Ses relations avec les autres sont toujours uniques, j’ai eu l’impression d’être transportée dans cet univers avec elle et j’ai trouvé agréable que, pour une fois, on ne nous serve pas une romance entre l’héroïne et son meilleur ami, ou l’éternel triangle amoureux. Il y a bien une relation intime, mais elle n’écrase pas le récit, loin de là. D’ailleurs, les différents passages entre les combats, le développement psychologique et les découvertes diverses sont bien rythmés. J’ai parfois ressenti quelques longueurs, mais j’ai lu le roman en étant dans un état de fatigue avancé (au retour des Aventuriales) du coup ça joue aussi.
L’univers d’Athnuachan est très riche. On sent que l’auteure s’est arrêtée sur tous les détails, qu’elle a beaucoup songé à la cohérence de son roman. Il y a un véritable travail derrière, un travail très soigné qu’on peut saluer. Cela évite à Athnuachan de tomber dans les pièges des premiers romans, des facilités scénaristiques. Certains éléments sont plutôt prévisibles, comme l’identité du père de Sélène ou son avenir au sein de l’Académie, mais ça n’empêche pas le roman de nous réserver un sacré lot de surprises.
Pour résumer, Athnuachan est un excellent premier roman. J’ai toujours du mal à croire que c’est le premier, d’ailleurs ! Son récit a une construction assez classique (celui de l’initiation de l’héroïne) mais il est très documenté avec une mythologie qui lui appartient tout en s’inspirant de diverses sources qui raviront, notamment, les fans de mythologie irlandaise. Je le recommande chaudement à tous les amateurs de fantasy, laissez-vous tenter et suivez cette auteure prometteuse !"
Athnuachan nous raconte l’histoire de Sélène, une jeune fille qui a été appelée à l’Académie des Guerrières, supposées protéger Mór-roinn des attaques de Dragons. Sélène n’a jamais aimé les femmes de l’Académie, qu’elle qualifie volontiers de harpies, mais elle ne veut pas faire honte à sa mère et se résout donc à y aller. Ce roman est avant tout l’histoire de son initiation, de son entraînement, de la manière dont elle va mûrir et découvrir les secrets qui entourent son existence. Comme Sélène ignore beaucoup de choses au sujet des Gardiennes, nous découvrons et apprenons l’univers en même temps qu’elle, au travers de ses cours, de ses propres interrogation, ce qui nous permet d’obtenir énormément d’informations et de ne pas se perdre dans la lecture.
Le roman s’étale sur plusieurs années, douze ans exactement et j’ai regretté qu’il n’y ait pas de repères chronologiques au début des chapitres, pour qu’on puisse mieux ressentir le temps qui s’écoule. C’est un détail, mais ça m’a manqué, même si ça ne nuit pas à la compréhension du roman en lui-même.
Sélène est une héroïne intéressante, profonde et travaillée. Le roman est écrit à la première personne, au passé simple. Nous vivons donc tout à travers ses yeux, ce n’est pas une gentille petite fille parfaite ni une rebelle sans cervelle qui va mettre tout le monde en danger avec ses caprices. Elle sonne vraie, humaine, elle a ses qualités et ses défauts, toute en nuance. Ses relations avec les autres sont toujours uniques, j’ai eu l’impression d’être transportée dans cet univers avec elle et j’ai trouvé agréable que, pour une fois, on ne nous serve pas une romance entre l’héroïne et son meilleur ami, ou l’éternel triangle amoureux. Il y a bien une relation intime, mais elle n’écrase pas le récit, loin de là. D’ailleurs, les différents passages entre les combats, le développement psychologique et les découvertes diverses sont bien rythmés. J’ai parfois ressenti quelques longueurs, mais j’ai lu le roman en étant dans un état de fatigue avancé (au retour des Aventuriales) du coup ça joue aussi.
L’univers d’Athnuachan est très riche. On sent que l’auteure s’est arrêtée sur tous les détails, qu’elle a beaucoup songé à la cohérence de son roman. Il y a un véritable travail derrière, un travail très soigné qu’on peut saluer. Cela évite à Athnuachan de tomber dans les pièges des premiers romans, des facilités scénaristiques. Certains éléments sont plutôt prévisibles, comme l’identité du père de Sélène ou son avenir au sein de l’Académie, mais ça n’empêche pas le roman de nous réserver un sacré lot de surprises.
Pour résumer, Athnuachan est un excellent premier roman. J’ai toujours du mal à croire que c’est le premier, d’ailleurs ! Son récit a une construction assez classique (celui de l’initiation de l’héroïne) mais il est très documenté avec une mythologie qui lui appartient tout en s’inspirant de diverses sources qui raviront, notamment, les fans de mythologie irlandaise. Je le recommande chaudement à tous les amateurs de fantasy, laissez-vous tenter et suivez cette auteure prometteuse !"